Les SPLA (Sociétés Publiques Locales d’Aménagement) ont été créées à titre expérimental par la loi "Engagement national pour le logement" du 13 juillet 2006 ; elles ont eu leurs compétences renforcées en matière de rénovation urbaine, de politique locale de l’habitat ou d’accueil de nouvelles activités.

Il s’agit de sociétés anonymes de droit privé, au capital 100% public. Annoncée  en janvier 2011 par le maire, votée en septembre 2011 au conseil municipal de Meylan,  la SPLA meylanaise «Portes du Grésivaudan Inovaction» vient seulement de voir le jour lors de son AG constitutive du 3 juillet 2012.

Que de temps perdu quand on sait que l’enjeu en est la rénovation d’Inovallée !

Mme Tardy a sollicité ses amis proches géographiquement et surtout politiquement pour ne pas faire appel à la SPLA départementale « Isère Aménagement » qui aurait été immédiatement opérationnelle. Les communes de La Tronche et de Corenc participent à cette nouvelle structure chacune pour 1 000 € et Meylan pour 498 000 €.

Au niveau de la direction, le maire a annoncé, à la grande surprise des administrateurs meylanais (7 représentants dont un de l’opposition, JX Boucherle) que Michel Bernard - premier adjoint - serait le PDG de cette structure. Décision de dernière minute, inexpliquée. (Fallait-il renvoyer l’ascenseur du soutien de M. Bernard à la candidature de Mme Tardy aux législatives ?)

Au niveau opérationnel, un ingénieur détaché à 80% des services de la ville et une assistante à mi-temps. Comment penser qu’une telle structure puisse être plus opérationnelle que les services de la ville, quand on constate qu’elle n’a pas été capable de fournir un budget finalisé pour les 6 derniers mois de 2012 ?

Pour équilibrer son fonctionnement, la mairie va commander des études pour 74 k€. Est-ce vraiment intéressant par rapport à un travail en interne ? Nous en doutons fortement.

Dans un second temps la SPLA devrait avoir un rôle de portage de foncier.

En constatant la difficulté de création de cette structure,  nous ne pouvons qu’être très inquiets et interrogatifs devant une telle démarche. Est-ce un outil pour masquer de la dette communale et/ou pour aménager tranquillement entre amis, hors des contrôles ? 

La rénovation d’Inovallée mérite beaucoup mieux  avec des structures pleinement opérationnelles comme la SPLA départementale et en collaboration avec les structures intercommunales.

Une fois de plus, les élus majoritaires veulent faire de Meylan un village gaulois isolé du monde. Ils font passer leurs petits intérêts locaux et personnels  avant l’enjeu de la rénovation d’une zone économique dont l’influence dépasse largement le périmètre communal.