Le despotisme a beau jeu lorsqu’il peut répondre aux peuples qui murmurent : c’est vous-mêmes qui m’avez voulu.
Cette citation d’Augustin Thierry (1795 – 1856) illustre bien le déroulement du conseil municipal 2 février.
Une salle archi comble. Un public très largement
composé de citoyens venus soutenir la remise des 2 100 signatures pétitions et des enfants venus déposer leurs propres pétitions où s’étaient faufilés quelques partisans de Mme Tardy mobilisés
avec peine, et visiblement mal à l’aise pour certains.
Le maire a accepté de modifier l’ordre du jour pour que cette pétition soit évoquée en premier. Philippe Cardin en a rappelé la teneur «demande de concertation à propos du devenir de la piscine des Ayguinards» ainsi que l’intérêt que représente cet équipement. Toutes les interventions des conseillers d’opposition allaient dans le même sens, pendant que les membres de la majorité affichaient une attitude de calme marqué de suffisance.
Sans apporter de réponse, le maire a abordé le débat d’orientation budgétaire. La foule se mit clamer sa demande de réponse à la pétition.
Résolument provocateurs l’adjoint Guiguet déclara «qu’il n’y aurait pas de concertation», l’adjoint Bernard que «la décision de fermeture était irrévocable» et l’adjoint Peyrin en rajouta à propos d’intercommunalité.
Une première suspension de séance avec une réunion des présidents de groupe n’apporta rien de nouveau. A la reprise, de plus en plus provocateur, l’adjoint Bernard tenta de dissocier les groupes d’opposition et s’en prit sur un ton quasi injurieux à la personne de Philippe Cardin.
A 19 h 30, manipulation du maire qui annonce une deuxième suspension de séance jusqu’à 23 h, puis, au moment où une large partie de la salle est vidée, se ravise pour annoncer une reprise à 21 h.
A la reprise, nombreux encore étaient ceux qui
continuaient à réclamer «La Piscine». Constatant que le refus de la majorité engendrait un climat incompatible avec le bon déroulement du
travail, tous les conseillers d’opposition quittaient la séance.
L’agression
Au moment de sortir, notre ami Jean-Pierre Marquet fut physiquement envoyé KO au tapis par le conseiller majoritaire Belpalme, qui pour faire bonne mesure proféra des menaces de mort à l’encontre de Philippe Cardin.
Demandant alors le secours d’un médecin (rappelons que Bernard et Peyrin mettent souvent en avant qu’ils sont médecins) pour venir au secours de Jean-Pierre Marquet, un témoin se fit répondre «c’est du cinéma» ! L’intervention des pompiers montra bien vite la gravité de sa situation.
Enfin, Mme Tardy revint dans la salle du conseil pour annoncer que l’agresseur était démissionné et en appelait «à notre conscience de citoyen …. et à éviter de chauffer les gens».
Si elle avait accepté une concertation avant de prendre une décision, si elle n’avait pas interdit la communication aux conseillers d’opposition des chiffres de la piscine, nous n’en serions pas là.
Une fois de plus, Madame Tardy rend responsables ceux qui ont à subir.